On s’est tous réjouis du retour du beau temps et surtout de températures vraiment dignes d’un été. Au programme, plage et apéro sur terrasse. Et là boum… c’est le retour des moustiques. Quatre mois que cela dure et la rentrée de septembre n’apaise rien.

Une petite soucoupe, une réserve d’eau,… les moustiques se reproduisent comme des lapins. Et forcément les femelles doivent s’attaquer à nos pieds, oreilles, cou, mains et tout ce qui traîne à l’air libre pour nourrir leurs progénitures. Un argument supplémentaire pour les éradiquer définitivement. C’est sûr qu’ils ne vont pas nous manquer.

Entre les boutons, les nuits perturbées, les soirées romantiques au coin du lac foutues, et surtout les maladies graves qu’ils peuvent transmettre, la solution ne devrait pas susciter beaucoup d’opposition.

Et pourtant, des scientifiques ont décidé de leur sauver la peau, à défaut de la nôtre, en expliquant à quel point ces suceurs de sang sont utiles. Car le bougre est utile à la biodiversité. « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » pourraient reprendre en cœur les chercheurs.

Comme l’explique Science & vie qui cite Christophe Daugeron, entomologiste au Muséum national d’histoire naturelle : « au printemps, ses larves aquatiques constituent une biomasse importante dont se nourrissent poissons, batraciens et libellules. Et elles filtrent l’eau en ingérant de la matière organique ». Ensuite, ils vont demeurer un maillon important de la chaîne alimentaire et jouer un petit rôle dans la pollinisation.

On se prendrait presque à l’aimer ce moustique. Si cela vous tente, sachez que le moustique est un vrai prédateur de nos mollets, prêt à parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver des oiseaux, des batraciens des humains ou autres mammifères à dévorer.

Mais il est utile…

Alexandre Marsat

 

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