Cette période est certainement la meilleure pour enfin réaliser ses bonnes résolutions et passer à autre chose. Et si on se mettait à mieux dormir ?
Changer de chambre est très perturbant pour le sommeil, car votre cerveau, ne connaissant pas les lieux, ne dort que sur une oreille, pour veiller à ce qu’un danger ne survienne pas. Pire, en été la chaleur suffocante et la transpiration sont peu compatibles avec un bon endormissement. Sans compter cette fenêtre qu’on laisse ouverte pour faire entrer la fraîcheur nocturne et avec elle les bruits, moustiques et araignées des villes et des campagnes.
Mais il y a pire encore. Là, juste à côté de vous, qui n’arrête pas de remuer : votre moitié. Avec le livre « Un lit pour deux », le sociologue Jean-Claude Kaufmann a ouvert une brèche dans ce socle sacré de la vie à deux. Le symbole le plus fort d’un couple est le partage du lit, le refuge de la cohésion du couple, comme il le rappelle. Alors comment expliquer qu’il n’est pas naturel de partager sa couche, du moins toute la nuit ?
Et pourtant, il n’y a pas plus perturbant pour le sommeil tout au long de l’année. Le premier effet est le décalage de sommeil. Il n’y a bien que dans les séries à l’eau de rose que les couples vont tous les soirs au lit au même moment et s’endorment en même temps.
Résultat, quand l’un vient de s’endormir, l’autre arrive dans le lit, allume la lumière et tire la couette. Le rythme circadien du premier en est quelque peu chamboulé. Et comme le sommeil n’est pas un bouton on-off sur lequel on appuie, la complexité des différentes phases de sommeil fait que l’on passe du sommeil léger au sommeil profond, remuant ici ou là nos corps. Rebelote, alternativement, l’un et l’autre se dérangent. Sans oublier d’ajouter à ces réveils nocturnes les ronflements et autre effet chaudière qui vous extirpent des bras de Morphée.
Vous creusez alors votre dette de sommeil. A tel point que l’Institut national du sommeil et de la vigilance en a fait un sujet d’étude, pour la Journée du sommeil 2017, dans le but de sensibiliser la population aux effets du « co-sleeping ». La solution ? Avant de faire chambre à part, il faut tenter de mieux respecter le sommeil de l’autre en essayant de se coucher en même temps. Et, surtout, optez pour un lit plus grand ou même des lits jumeaux, avec deux couettes différentes.
Un bon compromis entre l’épanouissement de la vie de couple et la préservation du sommeil.