Et si vous choisissiez un mode de garde et un bâtiment innovants pour vos enfants ? Imaginez des containers maritimes qui ont bourlingué sur tous les océans et mers du monde pour finir sur la terre ferme. Découpés et assemblés, ils finissent en micro-chèche

Transformer des containers en micro-crèche, le challenge paraissait fou mais au final, le projet s’est bel et bien concrétisé à Panazol (Haute-Vienne) avec une esthétique vraiment bluffante. Ce ne sont plus des marchandises qui sont entreposées dans ces containers mais les cris des bambins ont joyeusement remplacé ces milliers d’objets.

Lucile Nadaud, la porteuse du projet, avait été interpellée par un reportage télévisé sur des chambres d’étudiants bâties grâce à ce concept original. « J’avais trouvé intéressant l’idée de m’inscrire dans une démarche de recyclage et d’écologie, d’associer les deux raconte la directrice de la micro-crèche. L’argument déterminant a été le prix, 250.000 euros pour 165 m² alors que mes deux devis pour une construction en parpaings s’élevaient à 300.000 euros. »

Une fois le terrain de 553 m² achetés, elle contacte un constructeur corrézien, Green Habitat, qui lui propose de réaliser son projet. Six containers seront nécessaires pour former l’enveloppe du bâtiment. Lucile a suivi quelques étapes des travaux dans l’atelier de Brive-la-Gaillarde : le découpage, la pose des planchers et du toit ainsi que la projection de l’isolant en mousse polyuréthane.

Un concept de recyclage innovant lancé en 2016 par André Charrieras, fondateur de Green Habitat. « Nous réutilisons les containers maritimes stockés sur les grandes zones portuaires françaises afin de leur donner une seconde vie. La structure en acier Corten, dix fois plus résistant qu’un acier classique, remplace celle d’une construction en béton dite traditionnelle. Par conséquent, nous affirmons notre volonté d’utiliser le moins possible de matière première pour préserver l’environnement avec des réalisations conformes à la norme RT 2012. »

Quatre mois pour emménager

Les travaux en atelier ont duré trois mois et un mois supplémentaire sur site pour l’aménagement intérieur et extérieur, un gain de temps considérable par rapport à un bâtiment traditionnel. Le personnel, les enfants et les parents ont très vite adopté cette micro-crèche de 10 places qui accueillent 17 enfants de 0 à 6 ans avec des créneaux encore disponibles les après-midi. « Elle est très bien isolée, je n’ai dépensé que 800 € pour le chauffage cet hiver, le seul bémol est la température élevée lors de la canicule en raison des nombreuses baies vitrées. »

L’ouverture de « Dessine moi une luciole » a créé cinq emplois d’éducatrices ou d’assistante petite enfance. Une micro-crèche qui pourrait faire des petits car une seconde est envisagée en périphérie de Limoges. Pourquoi pas en bois cette fois-ci.

 

Corinne Mérigaud

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