On connaît les risques cancérogènes auxquels sont exposés les buveurs d’alcool en cas de consommation quotidienne. Mais à raison d’un verre par jour sont-ils les mêmes ? Pour beaucoup, à faible dose, l’alcool ne provoquerait aucun problèmes de santé. Démêlons le vrai du faux 

Vins, bières, whisky, rhum… Les types d’alcool sont divers et variés. Mais le point commun de ces verres, c’est la dose d’alcool servie qui reste identique. 58,4% de la population française considère qu’une consommation modérée d’alcool augmente le risque de développer un cancer. Le reste de la population n’a pas connaissance des dangers que provoquent les boissons alcoolisées sur l’état de santé. En réalité, l’alcool est cancérogène avéré groupe 1 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 1988. Oui, 35 ans !

A petites doses, des risques existent 

Les facteurs de risques de contracter un cancer sont minimisés par les consommateurs. Pourtant, 28 000 nouveaux cas cancéreux sont dus à l’alcool chaque année en France et les hospitalisations se multiplient. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), 25% des adultes dépassent les repères de consommation. Les buveurs quotidiens d’alcool ne sont pas les seuls exposés puisque consommer à petite quantité n’est pas anodin.  

Si les chances d’attraper un cancer sont moindres, consommer ne serait-ce qu’un verre d’alcool par jour augmente le risque de développer un cancer quel qu’il soit. Toute consommation est nuisible à l’état de santé même à faible dose. Pour la simple et bonne raison qu’une fois ingéré, l’alcool (éthanol) se transforme en acétaldéhyde. Cette substance chimique se répand dans l’organisme et favorise le développement d’un cancer. Quel que soit l’alcool, c’est bien la quantité consommée et non pas le degré qui est responsable. 

Nocif pour le foie, la bouche, le colon… 

Les cancers affectent plusieurs parties du corps, nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Parmi les 40 000 décès par an, 15 000 sont attribuables à un cancer. Il existe six cas fréquents de cancers qui se développent dans le corps humain, avec l’alcool. Selon une étude menée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) la cavité bucale/pharynx, l’œsophage, le colon, le foie, le larynx et le sein sont les principaux concernés.  

Compte tenu des effets dévastateurs que peuvent provoquer les boissons alcoolisées sur l’état de santé des êtres humains, la réduction de la consommation d’alcool est une priorité de Santé Publique France. L’agence rappelle « ne pas dépasser deux verres par jour avec au moins deux jours par semaine sans consommation ». Également à l’origine d’accidents cardiovasculaires et de nombreuses autres maladies, une diminution de la consommation d’alcool même à très faible dose pourrait éviter un nombre non-négligeable de décès. 

Antoine Beert 

Article réalisé dans le cadre d’un partenariat sur le Fact Checking entre Curieux et l’EFJ Bordeaux avec les étudiants de seconde année de cette école de journalisme. 

Fermer la popup
?>