Des abeilles de l'espèce osmie rufa butinent un verger de pruniers. Photo Alexandre Marsat

Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Pour sauver les abeilles sauvages, un inventaire est réalisé dans le Massif central

Le commun des consommateurs connaît les abeilles domestiques, celles qui produisent le miel que l’on retrouve sur les étals. Pourtant, la grande diversité de cette espèce se trouve chez les abeilles sauvages. Et leur de rôle de pollinisateurs et de maintien de la biodiversité est primordial.

Des abeilles de l’espèce osmie rufa butinent un verger de pruniers. Photos Alexandre Marsat

Directeur de recherche CNRS au Centre d’études biologiques de Chizé, Vincent Bretagnolle nous précisait déjà pour expliquer que les abeilles sont plus efficaces que les pesticides : « Concrètement lorsque l’on multiplie par 100 le nombre d’abeilles sauvages et domestiques présentes sur les parcelles de colza et de tournesol, les rendements augmentent de + 35% à l’échelle de la parcelle. »

Le Centre permanent d’initiative pour l’environnement (CPIE) du Pays creusois rappelle même que « les services rendus par ces « visiteurs des fleurs » s’élèvent à plus d’1,5 milliard d’euros par an en France ».
Or, ces abeilles sont trop peu connues et en grand danger. C’est pour les préserver que le CPIE du Pays creusois s’est engagé avec 9 autres CPIE des départements du Massif central dans un inventaire des abeilles sauvages. L’objectif est de mieux connaître ces pollinisateurs pour mieux les protéger et mobiliser des partenaires locaux pour les préserver.

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2- Des mâles araignées se catapultent après l’amour pour ne pas être dévorés

Les araignées sont décidément des petits êtres charmants plein de ressources pour nous étonner. Nous vous présentions sur Curieux.live le mâle Pisaurina mira adepte du bondage mais juste après l’acte sexuel pour éviter que la vorace femelle ne le dévore.

Des scientifiques chinois ont découvert une autre technique, cette fois-ci chez le mâle Philoponella prominens qui lui aussi devient une proie pour la femelle affamée après l’acte sexuel. Le mâle se catapulte littéralement une fois l’accouplement effectué comme le montre cette vidéo tournée par les chercheurs.

Leur découverte a fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique Current Biology. Ils y expliquent que le mâle ne manque pas de rapidité pour sauver sa peau : « les mâles réalisent leur action ultra-rapide (jusqu’à 88,2 cm/s) en étendant l’articulation tibia-métatarse de leur première paire de pattes via une pression hydraulique dans une articulation connue pour manquer de muscles extenseurs chez les araignées. Cette expansion rapide réduit considérablement la probabilité que le mâle soit sexuellement cannibalisé ».
Même pas le temps de profiter de l’instant…

3- De l’ADN retrouvé dans les météorites

Les fans de science fiction et les amateurs d’ Ovni vont être comblés. Des scientifiques ont découvert de l’ADN dans des météorites. La présence d’ADN dans les météorites est connue depuis une cinquantaine d’années mais on ne savait pas s’il s’agissait d’ADN terrestre qui serait déposé sur ces débris ou de l’ADN extra-terrestre.

La réponse est venue d’une équipe de chercheurs de l’Université japonaise d’Hokkaido et de la NASA. Trust My Science explique leur technique analytique de pointe : « Leur objectif était de mesurer l’abondance des différentes molécules hétérocycliques contenant de l’azote dans chacune de ces météorites. Leur technique d’extraction utilise de l’eau froide au lieu de l’acide formique chaud utilisé habituellement, ce qui permet de préserver ces composés particulièrement fragiles. »

Les chercheurs ont publié le résultat de leur étude dans la revue scientifique Nature communications où ils précisent que « la diversité de nucléobases météoritiques pourraient servir de blocs de construction d’ADN et d’ARN sur la Terre primitive. » Cela aurait ainsi boosté l’apparition de la vie sur notre Terre.

Alexandre Marsat

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