« Ah non, surtout pas ! Je ne veux pas toucher la tête du bébé ! ». On entend régulièrement cette phrase concernant la pénétration vaginale. Que ce soit avec un pénis ou des accessoires plus fantaisistes, la pénétration représente-t-elle un risque pour le fœtus ? Démêlons le vrai du faux

Pendant neuf mois, le bébé est à l’abri dans le ventre de la mère. Il est protégé par le sac, rempli de liquide amniotique, lui-même abrité par la poche amniotique de l’utérus. Ce liquide permet à l’embryon de se développer dans un environnement humide, en maintenant sa température à 37,5°C degrés, tout en amortissant les chocs et les sons trop importants. Il participe également au développement de ses sens comme l’audition, le goût et l’odorat. 

Autre avantage : l’utérus est protégé par le col. Une barrière fermée par le bouchon muqueux qui s’ouvre lentement selon l’avancement de la grossesse. Grâce à cela, le bébé est également protégé des possibles microbes. Enfin, la distance entre le col de l’utérus et le fond du vagin est significative : près de cinq centimètres. Impossible que le sperme ne s’approche de l’embryon et aucun risque pour le pénis de cogner la tête du bébé comme l’expliquait l’Huffington Post dans cet article. Peu importe la position de ce dernier dans le ventre. 

Un bébé très sensible

Penser qu’un rapport sexuel pourrait déclencher une naissance prématurée ou une fausse-couche est un mythe. Pour autant, est-ce que cela signifie que le bébé ne ressent absolument rien ? Loin de là. Lors de la pénétration, aussi profonde soit-elle, il se peut simplement que le bébé soit « secoué » par l’effleurement du bout du pénis sur le col de l’utérus. Ces secousses restent extrêmement faibles : similaires à celles que le bébé ressentirait lorsque sa maman monte les escaliers. La raison ? Étant donné que le bébé est dans l’eau et flotte dans un petit bassin, il peut ainsi rebondir « confortablement ». D’ailleurs, la taille du pénis n’a aucune importance. Et il va en de même pour les sex-toys ou autre jouets intimes. 

En revanche, les bébés perçoivent bel et bien les sentiments de la mère. Et cela car le corps libère des hormones à chaque émotion. En cas de nervosité ou de stress par exemple, la pression cardiaque du fœtus peut être augmentée. Pas d’inquiétude, la réciproque est vraie. Dans une situation de plénitude, l’organisme de la mère se remplit d’endorphines et de sérotonines, les hormones du plaisir. Lorsqu’elle atteint l’orgasme, des contractions utérines (et non des contractions de travail) sont provoquées, entrainant un total bien-être au futur nouveau-né.  

En définitif, il n’y a aucune raison d’être inquiet quant à avoir un rapport sexuel avec pénétration, que ce soit avec un objet ou le sexe de votre partenaire. Concernant la libido durant la grossesse : celle-ci joue tout bonnement au yoyo. Mais cela reste une autre histoire. 

Ivan Branchy

Article réalisé dans le cadre d’un partenariat sur le Fact Checking entre Curieux et l’EFJ Bordeaux avec les étudiants de seconde et troisième années de cette école de journalisme.

 

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