Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage
1- Les oiseaux permettent aux plantes de s’adapter au réchauffement
Vous allez poser un regard plus bienveillant sur les étourneaux qui ont dévoré vos cerises à la fin du printemps.
Car ces gourmands volatiles ne font pas que dévorer les fruits, ils dispersent leur graines. D’autant plus que la très grande majorité des oiseaux sont des migrateurs.
Sciences et Avenir qui a repéré une étude scientifique sur le sujet publié dans Nature précise : « Les oiseaux contribuent à deux types de zoochorie (phénomène de dissémination des graines par les animaux) : d’abord l’épizoochorie, c’est-à-dire le transport des graines qui s’accrochent à leurs plumes ; ensuite, l’endozoochorie, qui se fait lorsque les oiseaux ingèrent des fruits et défèquent les graines qui en émanent. »
La distance parcourue par ces oiseaux permet depuis toujours d’enrichir le patrimoine génétique des plantes en les transportant vers d’autres milieux où elles se mélangeront et s’adapteront. Mieux, en cette période de grands bouleversements climatiques, la dispersion des graines est un incroyable atout pour les plantes.
Plutôt que de rester dans leur environnement où elles affrontent un changement trop rapide pour s’y adapter, elles sont transportées vers des cieux (plutôt des sols) plus adaptés.
Les dix-huit chercheurs européens qui ont participé à l’étude scientifique expliquent dans l’abstract de leur étude : « nous évaluons le potentiel des communautés végétales à suivre le rythme du changement climatique grâce à la dispersion des graines sur de longues distances par les oiseaux migrateurs. Pour ce faire, nous combinons les informations phénologiques et migratoires avec des données sur 949 interactions de dispersion de graines entre 46 espèces d’oiseaux et 81 espèces végétales de 13 communautés forestières à travers l’Europe. »
Les chercheurs pensent que cette dispersion aidera même à la formation de nouvelles communautés végétales.
Allez, ce vol d’étourneaux peut bien se servir une dernière fois dans votre verger…
2- Nouvelle espèce d’homme préhistorique découverte en Israël
Le célèbre site de Nesher Ramla, dans le centre d’Israël vient de livrer une incroyable découverte : une nouvelle espèce d’homme préhistorique nommée Nesher Ramla. Cela a pu être permis grâce à l’analyse d’ossements humains âgés de 120.000 à 140.000 ans. Des restes humains non comparables à d’autres hommes préhistoriques connus même si l’AFP précise que cette nouvelle espèce partage des « caractéristiques communes avec l’Homme de Neandertal au niveau des dents et de la mâchoire notamment, mais aussi avec d’autres types homo archaïques au niveau du crâne. »
Et cette découverte en révèle une autre tout aussi intéressante comme l’explique Yossi Zaidner, l’un des auteurs de l’étude publiée dans Science : « homo Nesher Ramla possédait des technologies avancées de production d’outils en pierre et interagissait très probablement avec l’Homo sapiens local. Cette découverte est particulièrement spectaculaire car elle nous montre qu’il y avait plusieurs types d’Homo vivant au même endroit et au même moment à ce stade ultérieur de l’évolution humaine ».
Alexandre Marsat