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Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- La peau de mouton évitait de falsifier les documents au XIIe siècle

Si les fakes news ont toujours existé, il était déjà possible au XIIe siècle d’éviter qu’un document soit falsifié… Comment ? Tout simplement en préférant utiliser de la peau de mouton à la peau de veau pour les parchemins à écrire !
L’équipe de scientifiques britanniques qui a étudié pas moins de 645 peaux du XVIe au XXe siècle a publié les résultats de leur recherche dans la revue scientifique Heritage Science. Les chercheurs expliquent dans l’abstract de leur publication : « en plus de leur abondance et de leur faible coût, l’utilisation des peaux de mouton par rapport à celles des autres espèces était motivée par la visibilité accrue de l’effacement et de la modification frauduleux de texte offerte par la structure unique de leur peau. »

La finesse de la peau ne permet pas de la gommer comme on pourrait le faire aujourd’hui sur un papier épais. Les scientifiques britanniques détaillent dans l’abstract de leur étude : «  Le parchemin est fabriqué à partir de la couche de derme de la peau, une couche divisée en fines fibres dermiques du derme papillaire supérieur et en fibres plus grosses du derme réticulaire inférieur. Cette intersection est typiquement faible en peau de mouton en raison du changement brusque de structure et de la présence de lipides cutanés qui se forment au sein de la jonction papillaire-réticulaire. Si de grandes quantités de lipides sont éliminées pendant le traitement, en particulier par la saponification des triglycérides pendant le chaulage, cela peut produire des vides facilitant le détachement – «délaminage» – des deux couches. »

Bon aujourd’hui, un simple logo de la République française apposé sur un document fait passer une manipulation de l’information pour véridique. C’est le cas de cette fiche prétendument élaborée par le commissariat au plan qui aurait depuis longue date prévue tous les confinements. Pfff…
A l’heure des deep fake, on devrait peut-être revenir à la peau de mouton…

2- Le lait maternel encore plus efficace

Voilà de quoi amener de l’eau au moulin de tous les partisans de l’allaitement maternel. Selon une étude publiée dans la revue scientifique Frontiers of microbiology, le lait maternel possède des bactéries qui s’adaptent aux besoins de l’enfant. La recherche menée par l’Université de McGill de Montréal a étudié l’évolution du lait maternel dans la tribu Mam au Guatemala connue pour allaiter longtemps leurs enfants. Ainsi, le bio-informaticien Emmanuel Gonzalez, responsable de l’étude détaille au Journal de Montréal : «  Nous avons remarqué que des espèces bactériennes présentes dans nos échantillons de lait maternel avaient une fonction commune de destruction de substances étrangères, ou xénobiotiques, qui pourrait jouer un rôle de protection contre des toxines et des substances polluantes »

Il explique sur France Inter : « Quand on passe à six mois, on voit qu’il y a un changement et de nouvelles bactéries arrivent, plus agressives sur l’environnement. Et ce sont des bactéries qui sont connues pour protéger, par exemple, contre des radicaux libres. Ce sont des bactéries dites de défense et elles vont aider le système immunitaire, par exemple. »
Allergies, transmission de virus (comme le VIH), diarrhée, etc. cette recherche ouvre la voie à une meilleure compréhension de la résistance des bébés nourris au lait maternel.

Alexandre Marsat

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