Les oiseaux tiennent debout sans effort grâce à la tenségrité, l'alliance de la tension et de la gravité. Photo A. Marsat

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1- On sait comment les oiseaux peuvent dormir debout

Non, ce n’est pas une actu à dormir debout. Mais comprendre comment font les oiseaux pour parvenir à dormir debout et non allongé ou assis est une nouvelle découverte scientifique. Car si l’oiseau est un animal à plumes, c’est aussi un bipède… Sur ses deux pattes, il semble aussi à l’aise qu’en plein vol. Si pour nous, humains, la station debout peut être fatigante à la longue, imaginez pour les oiseaux dont le poids du corps est porté en majorité vers l’avant. Imaginez si on devait marcher comme un oiseau, tout le poids du corps sur l’avant. Bon c’est la chute assurée…

Cette position chez les bipèdes à plumes se fait sur des pattes en flexion (là aussi, je vous laisse faire l’expérience…). Une posture qui ressemble à celle du T.Rex. Une flexion difficile à tenir pour nous mais qui est pourtant est la position idéale chez les oiseaux pour pouvoir dormir debout ! 

Si on a tout étudié de leur vol, les scientifiques ne savaient pas pourquoi les oiseaux pouvaient dormir ainsi. Une étude scientifique publiée par des chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle de et de l’université de Nantes dans la revue Journal of the Royal Society Interface apporte une réponse : « Les os rigides peuvent être maintenus ensemble par la tension des tendons, permettant au système de se stabiliser sous l’action de la gravité. » C’est ce que l’on appelle la tenségrité, l’alliance de la tension et de la gravité. Un équilibre qui permet aux oiseaux de tenir sans effort. Et donc de pouvoir s’endormir debout sur leur pattes. Là où nous perdrions l’équilibre dès le premier millième de seconde d’endormissement.

Dans un communiqué de presse, le Muséum national d’histoire naturelle précise : « La tenségrité (de l’anglais « tensegrity ») est un principe ayant d’abord été utilisé en architecture, avant de s’être étendu aux domaines mécaniques, biologiques et mathématiques. Il illustre le fait qu’un équilibre existe grâce à la tension de certains composants, ce qui permet un repos, une stabilité de la structure (les forces s’équilibrent). Par exemple, un pont est stable grâce à la tension contenue dans les câbles. » Un biomimétisme certain.

Sacrés bipèdes à plumes.

2- Une espèce d’échidné réapparaît

C’est le type de bonne nouvelle en biodiversité que l’on ne laisse pas passer : une espèce disparue depuis 60 ans vient à nouveau d’être observée. Il s’agit de l’échidné à bec courbe d’Attenborough. Il a été aperçu lors d’une expédition scientifique en Indonésie, l’archipel d’Asie du Sud-Est connu pour ses jungles et forêts tropicales recélant une grande diversité de faune et de flore.

Celui qui répond au nom scientifique de Zaglossus attenboroughi n’avait plus été observé depuis 60 ans. « Il a les épines d’un hérisson, le museau d’un fourmilier et les pieds d’une taupe. En raison de son apparence hybride, il partage son nom avec une créature de la mythologie grecque mi-humaine, mi-serpent », explique dans un communiqué James Kempton, le biologiste de l’Université d’Oxford  qui a dirigé l’expédition.

Plus surprenant, il est l’une des 5 espèces monotrèmes. C’est-à-dire, comme l’ornithorynque, des mammifères qui pondent des œufs ! 

Alexandre Marsat

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