Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Quand une bactérie des toilettes produit de l’électricité

Certaines personnes font des paillettes quand les autres pètent mais toutes peuvent produire de l’énergie… On savait que les urines valaient de l’or, voici le venu le tour des excréments ! Selon des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, une bactérie provenant des eaux usées peut produire de l’électricité.

Il s’agit d’Escherichia coli, dont certaines souches sont pathogènes, bien connue des médecins pour être la bactérie la plus présente dans les intestins et par le travail de la nature… dans les excréments.

C’est donc par le passage aux toilettes que la bactérie se retrouve en quantité non négligeable dans nos eaux usées. Les chercheurs suisses se sont penchés sur ses différentes capacités. Car les bactéries peuvent transformer d’autres éléments par leur action comme c’est le cas avec les biodéchets transformés en biogaz.

Ardemis Boghossian, professeure à l’École Polytechnique Fédérale qui a piloté l’étude précise : « Bien qu’il existe des microbes exotiques qui produisent naturellement de l’électricité, ils ne peuvent le faire qu’en présence de produits chimiques spécifiques. La bactérie E. coli peut se développer sur un vaste ensemble de sources, ce qui nous a permis de produire de l’électricité dans de nombreux environnements, notamment à partir des eaux usées. »

Déjà connue pour son potentiel créatrice d’énergie, cette expérience dans les eaux usées a permis de d’améliorer considérablement l’électroactivité d’Escherichia coli. Cela a été rendu possible grâce à la modification de la bactérie en passant par un processus nommé « transfert extracellulaire d’électrons ».

Cette production d’énergie nouvelle est ici réalisée en « métabolisant divers substrats organiques » des eaux usées. Ce qui fait dire aux chercheurs que leur découverte est très vertueuse car la bactérie permet de produire de l’énergie tout en traitant les eaux usées.
L’étude a été publiée dans la revue scientifique Joule.

Rien ne se perd, tout se transforme. Vous pourrez y penser en poussant la porte des toilettes…

2- Des débris interstellaires retrouvés au fond de l’eau

Voici une découverte qui pourrait inspirer grand nombre de scénaristes de science-fiction. Des scientifiques ont annoncé avoir identifié des débris interstellaires venant d’un autre système stellaire que le nôtre au fond du Pacifique, au large de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les chercheurs ont passé au crible la zone où une météorite était tombée en janvier 2014. Leur étude est en cours d’examen avant publication dans une revue scientifique mais elle agite déjà la communauté des planétologues.

Les débris retrouvés à 1700 mètres de profondeur au nombre de 700 sont des petits corps sphériques. Étudiés sous toutes les coutures par spectroscopie de masse et microscopie électronique, elles contiennent une grande proportion d’uranium, de béryllium et de lanthane. C’est cette composition qui fait dire à la trentaine de cosmochimistes et de planétologues qu’elles proviennent d’un autre système stellaire que le nôtre.

Mais comme l’explique Sciences et Avenir dans un article relatant l’étude, les conclusions de ces chercheurs sont remises en questions par une partie de la communauté scientifique. A suivre.

3- Il largue 1 million de graines sur l’Amazonie en parachute

Cette semaine, c’est un parachutiste brésilien qui nous envoie une touche de poésie… Luigi Cani, qui est aussi producteur de cinéma a décidé de s’élancer dans les airs au-dessus de l’Amazonie, en janvier 2022, avec une boîte larguant pas moins d’un million de graines de 25 espèces différentes.

Un an après, 95% des graines ont germé. Ce qui peut rendre les observateurs optimistes sur la reforestation. A découvrir sur Creapills.

Alexandre Marsat

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