Busy bee on sweet yellow fruit, macro close-up

Si vous avez raté les infos scientifiques les plus marquantes ou étonnantes, Curieux.live vous offre une séance de rattrapage

1- Les abeilles pratiquent la distanciation sociale contre un parasite

Les abeilles n’ont pas attendu les préconisations du ministère de la santé ou de l’OMS pour appliquer la bien nommée « distanciation sociale ». La semaine dernière nous vous racontions comment les abeilles sonnaient l’alarme à l’arrivée des frelons géants afin de tapisser leur ruche d’excréments pour éloigner l’agresseur. Là, elles s’appliquent à elles-mêmes la distanciation sociale quand un parasite envahit la ruche. Sciences et Avenir précise : « Confrontées à un parasite (Varroa destructor), les populations d’abeilles européennes réorganisent l’espace de leur ruche et leurs interactions ».

Destructor car cet acarien peut détruire l’ensemble de la colonie et il est la bête noire des apiculteurs. Ce varroa parasite les abeilles à tous leurs cycles de vie. Et l’Apis mellifera, l’abeille domestique européenne y est particulièrement sensible. C’est le comportement de cette abeille face au Varroa destructor que les chercheurs italiens de l’Université de Sassari et anglais de l’University college london ont observé de près. Leur recherche a fait l’objet d’une publication dans la revue Science advances.
Ils expliquent dans leur abstract que les « résultats ont démontré que les abeilles mellifères réagissent à l’intrusion de V. destructor en modifiant l’utilisation de l’espace et les interactions sociales pour augmenter la distance sociale entre les cohortes d’abeilles jeunes (nourrice) et âgées (butineuse). Ces résultats suggèrent fortement une stratégie comportementale non rapportée auparavant chez les abeilles mellifères pour limiter la transmission du parasite au sein de la colonie. »
Avec la hausse des contaminations à la Covid-19, voici quelques pistes pour réorganiser son intérieur ?

2- Une rivière va refaire surface à Paris

« Elle sort de son lit, tellement sûre d’elle/ La Seine, la Seine, la Seine/ Tellement jolie, elle m’ensorcelle/ La Seine, la Seine, la Seine ». Le fleuve mythique, symbole de Paris, méritait cette chanson de M. En sera-t-il de même avec un nouveau cours d’eau pour lequel des habitants se battent ? Ils souhaitent en effet voir resurgir la Bièvre, rivière enfouie sous les pavés parisiens comme c’est souvent le cas dans les grandes villes. National geographic qui lui consacre un beau reportage avec illustrations d’époque explique : « La Bièvre entrait par la lisière sud de la ville, au niveau de l’actuel parc Kellerman, dans le 13e arrondissement. Puis elle alimentait moulins et tanneries, traversait le 5e arrondissement et se jetait dans la Seine. Mais au début du 20e siècle, la Bièvre était devenue si odoriférante et si polluée qu’on a décidé de l’enterrer et de dévier son cours vers les égouts. »

Le combat des Parisiens qui se battent pour revoir cette rivière couler dans Paris n’est pas vain. La mairie a lancé une étude pour identifier le lieu où le cours d’eau pourrait réapparaitre à ciel ouvert.

Deux siècles avant M, Victor Hugo célébrait ainsi la Bièvre : « Oui, c’est bien le vallon! Le vallon calme et sombre! /  Ici l’été plus frais s’épanouit à l’ombre ». Victor Hugo ne croyait pas si bien dire. Aujourd’hui, si faire ressurgir la Bièvre dans Paris est d’actualité, c’est pour adapter la capitale au défi climatique !

Alexandre Marsat

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