Le printemps est là, mais les tiques sont également au rendez-vous. Pour éviter ces mauvaises rencontres et les maladies véhiculées par ces acariens notamment la maladie de Lyme, mieux vaut adopter de bons réflexes

50 000. C’est le nombre de cas de borréliose de Lyme (ou maladie de Lyme) diagnostiqués en 2019 (Réseau Sentinelles). Aux États-Unis, ou cette zoonose* transmissible par les tiques est devenue un problème de santé publique majeur, les chiffres grimpent à 300 000.

La tique, vecteur de la maladie de Lyme

PHOTO FRANCE LYME

A l’instar des moustiques, les tiques jouent en effet le rôle de vecteurs pour des agents pathogènes (virus, bactéries…) susceptibles d’infecter les humains. Ces acariens, qui se nourrissent du sang des animaux, peuvent héberger des bactéries Borrelia burgdorferi, responsables de la borréliose de Lyme. Ces bactéries sont inoculées à l’humain à l’occasion d’une morsure par une tique infectée. En France, le vecteur de la borréliose de Lyme est une tique dure Ixodes ricinus.

Une maladie complexe et sévère

La maladie de Lyme (et d’autres maladies transmises par les tiques) reste sous-estimée et sous-diagnostiquée. Or, elle peut être très invalidante au quotidien. « Elle se caractérise par trois symptômes : une fatigue importante, des douleurs qui peuvent être atroces et parfois des troubles cognitifs » a rappelé le Professeur Paul Trouillas, neurologue, lors d’un webinaire organisé par l’association France Lyme, principale association de patients. Apprendre à identifier le danger, s’en protéger et réagir en cas de piqure ou de contamination, tels sont les trois piliers de l’opération « Tous pris en charge » lancée le 31 mai 2021.

Mieux vaut prévenir que guérir

Faute de tests diagnostics fiables, de traitement thérapeutique consensuel et d’absence de vaccin, il importe de prévenir le risque en adoptant des règles de protection lors des sorties en forêt ou dans des zones herbeuses : porter des vêtements longs et de couleur claire, rentrer son pantalon dans ses bottes, s’inspecter régulièrement PENDANT et APRÈS l’activité. Et ne pas baisser la garde chez soi !

D’après les données recueillies par le projet Ci’Tique, la (mauvaise) rencontre s’effectue dans 30 % des cas au jardin. Des aménagements y sont possibles et l’on pourra se faire aider… d’une poule capable d’avaler 200 tiques par heure dans une zone fructueuse !

Alexandrine Civard-Racinais

Les tiques dures Ixodes ricinus vivent dans les forêts de feuillus, les sous-bois, les zones boisées péri-urbaines, les parcs en ville, mais aussi dans les pâturages et les prairies, comme ici, et les jardins privés. PHOTO Alexandrine Civard-Racinais

A consulter / à lire :

A faire :

A voir :

• La conférence en ligne proposée par France Lyme dans le cadre du Lyme protest 2021 : témoignages de médecins et de patients, suivis d’un débat

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