Female hands behind prison yard bars, incarcerated captivated person in jail

Des prisonniers libérés, des vaccins mélangés d’un côté, un champignon qui fait souci de l’autre. L’actualité de la Covid-19 est aussi variée que contrastée. De l’anecdotique au dramatique…

1- Inde : Libération pour cause de virus

Dans l’État de Jharkhand, 7 000 prisonniers encourant des peines de prison inférieures à 7 ans vont être libérés sur parole ou sous caution. L’objectif est d’alléger les effectifs dans les prisons. Pour la Cour suprême de l’État, il s’agit de diminuer la surpopulation carcérale afin d’éviter la contagion du virus. Les prisonniers concernés pourraient ainsi bénéficier de 90 jours de liberté sur parole.

2- Espagne : Mélanger pour mieux soigner

Une étude espagnole menée par l’université Carlos III montre qu’administrer une dose de vaccin Pfizer après une dose d’Astrazeneca rend la vaccination nettement plus sûre et efficace. L’étude Combivacs a estimé que cette combinaison multipliait par 30 à 40 le taux d’anticorps dans le sang par rapport à une seule dose d’Astrazeneca. Seuls 1,7% des 670 volontaires ont montré des effets secondaires importants, se limitant toutefois à des maux de tête et des douleurs grippales. L’Espagne a entrepris cette étude pour limiter l’usage du vaccin Astrazeneca sans toutefois le supprimer totalement.

3- Inde : Un champignon mortel

Les services de santé indiens ont alerté sur le développement d’une maladie fongique opportuniste qui semble liée à la Covid-19. La mucormycose, ou « champignon noir », affecte les gens dont le système immunitaire est affaibli. Elle cause un noircissement ou une décoloration du nez, une vision troublée, des douleurs de poitrine, des difficultés respiratoires. Et surtout, elle est une cause supplémentaire de mortalité même si on en ignore les proportions. Les médecins estiment que l’usage de stéroïdes dans le traitement des cas graves de la Covid-19 en est la source. Ce traitement affaiblit le système immunitaire et accroît la glycémie. D’où un danger supplémentaire pour les diabétiques.

4- Amérique du Sud : Faiblesse de la vaccination

En Amérique latine et dans les Caraïbes, seuls 3% des 650 millions d’habitants sont vaccinés. Cela est dû essentiellement à une dépendance totale aux importations de produits pharmaceutiques. De même, seuls 4% des produits médicaux utilisés pendant la pandémie ont été fabriqués localement. Mis à part à Cuba où deux vaccins conçus sur place sont en dernière phase de test, aucun pays n’est médicalement autonome. En août dernier, le Mexique et l’Argentine avaient déclaré être en mesure de produire 150 millions de dose d’AstraZeneca. Mais le premier million n’a été atteint que mi-mai à cause de problèmes de pénurie de matériel.

5- Taïwan : Dangers du relâchement

Moins de 1000 cas et 12 morts en un an pour 24 millions d’habitants. Taïwan fait partie des pays qui ont le plus efficacement surmonté la crise sanitaire. Mais depuis début mai, les chiffres dérapent : en quatre jours à plus de 200 cas par jour, le pays a enregistré autant contaminations que durant l’année écoulé. La faute à un relâchement des mesures et notamment dans un hôtel qui hébergeait des pilotes d’avion en quarantaine mélangés à des touristes ordinaires.

En réponse, des mesures sanitaires ont été prises mais beaucoup préconisent un confinement national immédiat. C’est la stratégie suivie par Taïwan jusque là, celle de l’élimination du virus plutôt que de l’adoucissement de ses effets, comme en Europe.

Jean-Luc Eluard

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