Aedes albopictus . Ce moustique est l'un des vecteurs du virus Chikungunya et du virus de la Dengue. Sur l'Óle de la RÈunion, il s'est rÈpandu gr‚ce ‡ sa grande plasticitÈ Ècologique puisqu'il colonise indiffÈremment les zones urbaines et sylvatiques, les gÓtes artificiels et naturels.

En ce mois de septembre, nous sommes en pleine saison du moustique tigre. Auparavant la rentrée sonnait le glas des moustiques mais le moustique-tigre étend les mois des piqûres… Il importe donc d’adopter les bons gestes pour limiter la prolifération de cet insecte indésirable et… éviter de se faire piquer

Si l’inexorable avancée d’Aedes albopictus donne des sueurs froides aux experts, c’est que ce moustique originaire d’Asie du sud-est peut être porteur de virus responsables de maladies dangereuses comme la dengue, le chikungunyazika ou la fièvre jaune. Une fois le moustique tigre installé et actif sur un territoire, il devient en outre très difficile de l’en déloger. Des gestes simples, faciles à adopter, permettent néanmoins d’éviter de se faire piquer et de limiter sa prolifération.

En 2020, la Charente et les Deux-Sèvres ont rejoint la liste des départements de Nouvelle-Aquitaine déjà colonisés par le moustique tigre

Comment éviter de vous faire piquer

Aedes albopictus est surtout actif au lever du soleil et à la tombée de la nuit. Évitez donc de lui faciliter la tâche en restant en short ou en robe légère. « Mieux vaut limiter ses activités extérieures à ce moment de la journée et se couvrir les membres avec des vêtements amples », conseille Anna-Bella Failloux, responsable de l’unité Arbovirus et insectes vecteurs de l’Institut Pasteur (Paris). Car les répulsifs (conseillés) et autres bougies à la citronnelle ne semblent pas décourager l’importun.

Pas la peine en revanche de passer la nuit sous une moustiquaire puisque ses mœurs ne sont pas nocturnes. En dépit de ces mesures de protection, « si vous êtes piqué par un moustique tigre, il faut chercher tous les petits contenants d’eau dans un rayon de 150 mètres et les vider afin de détruire ses gîtes larvaires » poursuit la chercheuse.

Détruisez tous ses gîtes potentiels

Vases, coupelles, bâches, pneus usagés, encombrants, jeux d’enfants… tout doit être passé en revue y compris les petits contenants. Pour ne rien oublier, la « check list » de tous les gîtes potentiels est disponible sur le site de l’Agence Régionale de Santé de Nouvelle-Aquitaine.

Celle-ci conseille notamment de contrôler les récupérateurs d’eau de pluie. « La saison dernière, en Gironde, plus de 50% des gîtes larvaires découverts logeaient dans un récupérateur d’eau », indique-t-elle dans un communiqué. Tendre une moustiquaire ou un tissu entre la sortie de la gouttière et la surface de l’eau ou vider l’eau permettra d’éviter le développement d’un gîte larvaire. Sachant qu’une seule femelle pond environ 200 œufs, cette démarche est loin d’être superflue. Et la vigilance devra être de mise jusqu’au 30 novembre.

Alexandrine Civard-Racinais

Photo d’ouverture : Institut Pasteur

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