protection solaire

Délivrer information fiable, conseil personnalisé et dose de crème solaire responsable, c’est le pari tenté par deux jeunes entrepreneurs de Paris avec l’aide d’un laboratoire des Landes. Leur borne de prévention solaire sera présente cet été sur quelques plages… en attendant de faire tâche d’huile un peu partout.

Arrivé l’été, il fait bon bronzer… Oui, mais à petite dose, car une exposition précoce et excessive au rayonnement solaire peut faire le lit du mélanome cutané, forme la plus grave du cancer de la peau.

« Plus de 80 % des cancers de la peau sont liés à des expositions excessives au soleil » Source : Circ, 2018

Si le mélanome cutané n’est heureusement pas le cancer plus fréquent au sein de la population française, le nombre de nouveaux cas tend en revanche à augmenter (17.000 en 2018). Or, il est possible de prévenir sa survenue en connaissant son « risque soleil » (d’autant plus grand que la peau est claire) et en prenant des mesures appropriées. L’application d’une crème solaire fait partie de l’arsenal de prévention. Mais certains s’en passent encore trop souvent…

Informer & protéger

Pour sensibiliser les plus jeunes au risque de façon « ludique et responsable » Maxime Dupont et Jean-Louis Bévan, co-fondateurs de SunnyCare, ont eu l’idée de créer une borne de prévention solaire. « Cette borne informe en temps réel de la dangerosité du rayonnement UV (avec des couleurs, ndlr). Elle conseille ensuite un indice de protection solaire adaptée à la situation et au phototype de l’utilisateur et vérifie ensuite son application », détaille Maxime Dupont. Les messages de prévention ont été élaborés avec la Sécurité solaire, centre collaborateur de l’OMS.

Doux pour l’homme & l’environnement

Pour pouvoir délivrer une dose de crème solaire qui soit à la fois « efficace et la moins nocive possible pour l’homme et l’environnement », le duo s’est rapproché de l’éco-laboratoire cosmétique Art&Cos, basé à Amou (Landes). Résultat : une crème solaire composée à « 98 % d’ingrédients d’origine naturelle », sans filtres chimiques (nocifs pour le milieu marin) et sans nanoparticules, suspectées d’être nocives pour la santé humaine. Parce qu’aujourd’hui « il est tout simplement inconcevable de mettre en avant un produit sans se poser la question de son impact ».

De la borne à la main

L’idée de départ était de délivrer une monodose de crème conditionnée dans une bille végétale colorée, biodégradable : la SunnyBall. Mais chemin faisant, « nous nous sommes rendus compte que ce n’était pas cohérent en raison du temps d’usage très court de cette capsule ». A peine distribuée, déjà jetée ! « Sa fabrication, sa gestion et sa dégradation posaient plus de problèmes qu’elle n’apportait de valeur ajoutée. Nous avons donc décidé de nous en passer ».

La dose de crème personnalisée sera donc délivrée directement dans le creux de la main. Restera alors à s’en tartiner… en gardant à l’esprit que la meilleure prévention reste l’absence d’exposition prolongée entre 12h et 16h et le port de vêtements, chapeau, lunettes. « Nous n’apportons pas la solution miracle, mais notre pierre à l’édifice »

Alexandrine Civard-Racinais

Lors de l’édition 2019 du festival We Love Green, les festivaliers ont pu découvrir la borne de prévention active. PHOTO DR SunnyCare

Où trouver ces bornes de prévention active ?

La crise sanitaire a mis un coup de frein au déploiement de ces bornes qui peuvent être louées par des collectivités locales, des gestionnaires de sites ou des entreprises dans le cadre d’une opération de sponsoring. Cet été, seules 2 à 5 d’entre elles seront présentes sur le territoire. A terme, ce nouvel outil de prévention pourrait être implanté sur une plage municipale, une station de ski, un camping, un parc de loisirs ou un centre de vacances ou encore sur le lieu d’un festival. Le département de la Charente-Maritime a d’ores et déjà manifesté son intérêt.

Photo de couverture par Rido81

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