Les cranberries ont la faveur des femmes pour combattre les cystites. Pourtant, ces baies n’ont aucune utilité contre cette maladie.

Et boum ! Tout un monde s’écroule tel un tremblement de terre de 9 sur l’échelle de Richter. De quoi parlons-nous ? De la canneberge, voyons. Cette baie bien connue pour prévenir toute cystite. Les rayons des parapharmacies en débordent. Vous découvrez le lien entre ce fruit, plus connu sous le nom de cranberries, et cette infection urinaire ? Alors il est fort probable que vous ne soyez pas une fille.

Du coup, vous ne savez pas non plus ce qu’est une cystite… Des bactéries dont la plus connues est l’Escherichia coli viennent contaminer la vessie et l’urètre. Ces zones subissent alors une inflammation. La douleur est importante notamment au moment d’uriner. Voilà, vous savez tout de ces joyeusetés.

Dès leur plus jeune âge, chaque femme se tourne alors vers les canneberges pour les prévenir. Doctissimo explique sur son site que les flavonoïdes, des anthocyanes et des proanthocyanidines « seraient capables de se fixer sur certaines bactéries Escherichia coli responsables des cystites et les empêcher d’adhérer aux cellules de la vessie et de causer l’infection. Ne bénéficiant pas de point d’ancrage, ces bactéries sont alors naturellement éliminées par les voies naturelles. »

Une réalité médicale défendue depuis des décennies, sauf que.
Sauf qu’une étude américaine a démontré que les effets des extraits de la canneberge étaient nuls.
Comment ont-ils procédé pour arriver à une telle conclusion ? Ils ont voulu démontrer les effets de la canneberge en en délivrant pendant une année à un premier groupe test. Le second ne prenant que des placebos.

Un plaidoyer pour les études scientifiques négatives

Et cette étude dite « négative » a alors été diffusée. Un fait exceptionnel. Alors, des jeunes chercheurs en biologie ont décidé de les recenser en expliquant l’étude sur la canneberge sur le site Slate.fr : « parce que les études négatives comme celle-ci sont trop rares dans les revues scientifiques actuelles, parce que les chercheurs eux-mêmes se censurent et ne les proposent pas toujours pour publication, nous avons créé, cet été, une revue en ligne qui leur est exclusivement dédiée, Negative results ».

Pour notre chère canneberge, tous les labos qui en commercialisaient sous différentes formes viennent de voir un commerce très lucratif disparaître.

Il y a un paquet de sites féminins et de magazines santé qui vont devoir actualiser leurs pages… Bon courage (mais surtout à nos lectrices).

 

Crédit photo : https://www.flickr.com/photos/calliope/2055144956

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