Deux chiffres… Sur les 56 médailles Fields décernées (prix Nobel des maths), combien l’ont été aux femmes ? Une seule en 2014. Quelle est la proportion de chercheuses en maths dans les universités françaises ? 21%.

Bon finalement, cela vient confirmer ce que l’on sait déjà. Les femmes sont autant incapables de s’orienter sur une carte que de briller avec des chiffres.
Le célèbre médecin, anatomiste et anthropologue girondin Paul Broca nous éclaire dès 1861 sur cette différence homme-femme. Fort des études de la craniométrie (calcul de la taille du crâne et du poids du cerveau) il montre que le poids moyen d’un cerveau d’homme est de 1,350 kg contre 1,200 kg pour les femmes. « La petitesse relative du cerveau de la femme dépend à la fois de son infériorité physique et de son infériorité intellectuelle ». C’est tout vu !
Le problème c’est que ce scientifique, qui a beaucoup apporté à la recherche, s’est trompé. Ceux qui n’en sont pas convaincus apprendront qu’Einstein avait un cerveau d’un poids similaire à celui des femmes… La craniométrie sera d’ailleurs vite bannie, après avoir servie les thèses racistes.

La menace du stéréotype

Deux chercheurs de l’université de Stanford aux Etats-Unis, Claude Steele et Joshua Aronson, apportent une vraie clé de compréhension au « retard » des femmes dans les sciences et particulièrement en maths en décrivant « La menace du stéréotype ». Le groupe dont la société dira qu’il est nul dans tel domaine verra ses compétences altérées dans ce même domaine.
Une thèse validée par l’expérience de deux scientifiques français, Pascal Huguet et Isabelle Régner. Quand on présente un exercice comme de la géométrie aux filles, elles le réussissent moins bien que s’il leur est présenté comme du dessin. Inversement pour les garçons.

Pour Catherine Vidal, neurobiologiste et directrice de recherche à l’institut Pasteur, auteure de Hommes-femmes, avons-nous le même cerveau ? : « les différences entre les cerveaux d’individus d’un même sexe sont tellement importantes qu’elles l’emportent sur les différences entre les sexes ».

De même, ce ne sont pas les filles qui désertent les filières scientifiques puisqu’elles s’orientent d’abord en bac S à 40%, puis en ES et seulement ensuite en L. Mais ce sont les garçons qui fuient les lettres (8% en L). Il faut dire que dans notre société actuelle, on assimile peu les testostérones aux belles lettres.
Les garçons, eux aussi, sont victimes des stéréotypes de la société. C’est une belle preuve d’égalité…

Alexandre Marsat

Chronique réalisée en collaboration avec le Mag de Sud Ouest. http://www.sudouest.fr/lemag/

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