Passée la mi-novembre, c’est la période idéale pour se pencher sur le rhume. Malheureusement cette période va s’étaler jusqu’à mi-mars. Courage. Alors mieux vaut bien connaître notre ennemi pour le combattre.

1- Le froid n’est pas (tout à fait) responsable du rhume

Vous pouvez lancer les idées (préconçues) de votre grand-mère aux orties selon les posts qui circulent sur le web en ce moment. C’est un peu méchant avec nos grands-mères,… parlons plutôt de légendes urbaines. Comme le dit Maël Lemoine au micro de BFMTV : « le rhume n’a rien à voir avec le froid, c’est un virus ». Voilà, circulez y’a rien à voir. Le philosophe des sciences est auteur du livre Petite philosophie du rhume: ou le remède pour ne plus jamais « attraper froid » qui devrait prendre place sous le sapin de Noël.
Mais en fait nos grands-mères, reines de l’observation, n’avaient pas tout à fait tort. Si le rhume est un virus et qu’il ne s’attrape pas en sortant torse nu sous la neige, le froid va laisser le champ libre au rhume. En effet, celui-ci va affaiblir notre organisme qui sera plus en difficulté pour combattre le virus qui se faufile dans nos narines.
Et ce que l’on dit moins, c’est que les rhinovirus apprécient les températures basses et l’absence de soleil fort (car les UV l’attaquent).

2- Les oranges ne servent pas à grand-chose

Nombreux sont nos congénères qui sont persuadés de se protéger du rhume et de la grippe en engloutissant des oranges chaque matin. S’il est toujours bon de manger des fruits, la vitamine C contenue dans les oranges n’aura pas d’effet sur le rhume ou la grippe, deux virus comme on l’a vu plus haut.

Tout au plus, la vitamine C permettra de maintenir une bonne forme et donc d’avoir une réponse immunitaire plus forte.
Par ailleurs, mises à part les personnes fatiguées et surmenées, nous ne sommes pas en carence de vitamine C. « Pas besoin d’en prendre non plus au-delà de la norme pour se dire qu’on gagnera en forme. Dès qu’on a la bonne dose, on évacue le surplus dans nos urines », comme nous le rappelions ici même.
Dans le même genre : se nourrir correctement, faire de l’exercice et veiller à son sommeil est aussi efficace.

3- Le nez coule mais ce n’est pas un rhume

« Désolé, je ne peux pas t’embrasser, j’ai le nez qui coule » entend-on en arrivant au travail le matin. Pas de crainte, c’est certainement lié au froid. Le mucus produit en quantité (jusqu’à un litre par jour) dans nos fosses nasales va servir de barrière contre tous les micro-organismes qui voudraient se présenter à notre nez. Ce mucus va aussi permettre d’humidifier et de réchauffer l’air inspiré. Or, en dessous de 10°C, le froid va bloquer le mouvement des cils du nez de l’avant vers l’arrière. « Le liquide coule alors sans contrôle au bout du nez. Phénomène accentué avec la différence de température de l’air inspiré confronté au mucus humide. »
Bref, c’est aussi impressionnant qu’un rhume mais ce n’est pas un rhume.
Si jamais c’est une attaque de rhinovirus, vous en aurez pour 7 jours.

Alexandre Marsat

 

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